24 juin 2009

Réforme et suppressions de postes !

Darcos annonce 16.000 suppressions de postes à l'Education en 2010
(presse)
23.06.09 | 21h35


Le ministre sortant de l'Education, Xavier Darcos, a annoncé à La Tribune à paraître mercredi que le budget 2010 prévoira 16.000 suppressions de postes dans l'Education, la quasi-totalité étant les postes de stagiaires supprimés par la réforme de la formation des enseignants.

"J'ai proposé de ne pas renouveler 16.000 emplois en 2010, conformément à la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", a déclaré M. Darcos.

"Il s'agit de 600 postes d'agents administratifs et de 14.000 postes d'enseignants stagiaires affectés en Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) ou équivalent pour l'enseignement privé (à hauteur de 1.400)", a-t-il ajouté.

Au total, 34.000 postes de fonctionnaires seront supprimés dans le budget 2010, avait déjà annoncé auparavant le ministre du Budget Eric Woerth.

La réforme de la formation des professeurs des écoles, collèges et lycées prévoit que les futurs enseignants seront recrutés au niveau "master 2" (bac +5) et que la formation incombe aux universités, et non plus aux IUFM. Du coup, pour la première année d'application de la réforme, à la rentrée 2010, les étudiants qui auront réussi le concours d'enseignants ne seront plus affectés en IUFM, mais directement en classe, ce qui permettra d'économiser à cette rentrée-là les 15.400 postes de fonctionnaires stagiaires cités.

M. Darcos a été nommé mardi soir ministre du Travail et est remplacé à l'Education nationale par Luc Chatel.

Les lettres plafond fixant les crédits et les effectifs dont disposeront les ministères doivent être dévoilées mercredi aux parlementaires, selon le ministère de l'Education.

Dans La Tribune, M. Darcos a ajouté que "le nombre de postes mis au concours en 2010 sera au moins égal à celui de la session 2009, dans le premier degré comme dans le second degré".

Au ministère de l'Education, on fait remarquer que, hormis les suppressions de postes de fonctionnaires stagiaires qui sont la conséquence directe et déjà connue de la réforme de la formation des enseignants, il n'est pas prévu en 2010 d'autres suppressions de postes de professeurs.

Ces suppressions ont été de 13.500 en 2009 et de 11.200 en 2008.

17 juin 2009

Motion CE

Le Conseil d’École de l’IUFM du Limousin, école interne de l’Université de Limoges, réuni le 17 juin en session plénière

- demande solennellement que les lauréats des concours 2010 bénéficient, comme les promotions qui les ont précédés et qui ont suivi les mêmes cursus, d’une formation en alternance organisée selon les mêmes dispositions, c’est-à-dire comportant 1/3 de l’année en responsabilité et 2/3 consacrés à leur formation et leur travail personnel.

- constate que le ministère de l’éducation nationale cherche à imposer ses projets de décrets, contre l’avis unanime de la CPU, la CDIUFM, la CDUS, la CDULL et d’organisations syndicales : le 5 juin, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a anticipé sur leur publication. Il a adressé aux présidents d’universités et aux recteurs une note de service qui les engage à commencer la mise en œuvre de la réforme de la formation des maîtres par la délivrance d’équivalences de M1 et de M2 aux candidats et lauréats des concours de recrutement de 2010.

Le conseil d’école de l’IUFM proteste contre cette procédure qui constitue un coup de force en entamant la mise en œuvre d’une réforme qui n’a pas encore d’existence légale et en témoignant du fait que les travaux de la commission Marois-Filâtre, tout comme les avis des responsables de formation, sont ouvertement considérés comme ne pouvant avoir d’influence sur des décisions les concernant.

- demande enfin que soit officiellement confirmé le renouvellement intégral des décharges des formateurs associés afin qu’ils puissent continuer à exercer en 2009-2010 leurs tâches de formation dans l'IUFM dans les mêmes conditions que cette présente année.

9 juin 2009

Motion CNFDE

Motions de la 4e Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants

mardi 9 juin 2009

La 4e Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants s’est réunie à Censier (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) ce samedi 6 juin 2009. Les travaux, qui ont réuni une centaine de participants (délégués d’IUFM et d’UFR, responsables syndicaux, un représentant de la CDIUFM, représentants d’associations professionnelles), ont permis de dresser un état du mouvement d’opposition aux réformes ministérielles et d’adopter plusieurs motions (il est à noter que tous les textes ont été adoptés à l’unanimité).
MOTION 1

RETRAIT IMMÉDIAT DE LA NOTE DE SERVICE HETZEL DU 5 JUIN

Alors que le ministère de l’éducation nationale cherche à imposer ses projets de décrets, hier, 5 juin, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a anticipé sur leur publication. Il adressé aux présidents d’universités et aux recteurs une note de service qui les engage à commencer la mise en œuvre de la réforme de la formation des maîtres par la délivrance d’équivalences de M1 et de M2 aux candidats et lauréats des concours de recrutement de 2010.

Par delà les dispositions particulières envisagées par ce texte, il s’agit d’un viol de la légalité. Aucun texte réglementaire n’ayant été promulgué jusqu’à présent pour modifier le recrutement et la formation des enseignants, cette note anticipe une réforme qui, pour l’instant, n’existe que sous forme de déclarations et de communiqués des ministres, mais n’a aucune existence juridique.

C’est une nouvelle provocation envers la communauté universitaire, les enseignants et les formateurs des UFR et des IUFM. C’est une nouvelle humiliation pour les instances universitaires : ce texte est envoyé aux présidents d’université alors que les ministères ont mis en place la commission dite de « concertation » Marois-Filâtre, qui a à peine commencé ses travaux.

C’est un déni de la volonté des instances universitaires, qui ont refusé de la façon la plus massive et la plus catégorique le projet de réforme gouvernemental. Et c’est une façon perverse de concevoir l’autonomie des universités puisqu’on leur dit en somme : mettez en œuvre de la manière qui vous conviendra cette réforme dont vous ne voulez pas.

C’est une atteinte sans précédent à l’égalité des étudiants : les critères d’attribution des équivalences pourront être « modulés » d’une université, d’une UFR ou d’un IUFM à l’autre. Qui pourra assurer que l’équivalence accordée à Lille le serait à Toulouse, que l’équivalence accordée en maths ici le serait en espagnol là ? Ce texte ébranle le cadre national des diplômes et porte atteinte à la souveraineté des jurys.

On peut s’étonner que le ministère, qui s’est affirmé récemment si soucieux de préserver la valeur des diplômes et leur contenu, improvise ainsi des critères de validation fantaisistes.

La Coordination nationale formation des enseignants demande au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche d’annuler ce texte. Elle demande aux syndicats d’attaquer cette note de service par tous les moyens, de ne pas participer aux auditions de la commission Marois-Filâtre et de se retirer des « groupes de travail ». Elle appelle les instances universitaires à refuser d’appliquer cette note et à exiger son annulation. Elle appelle la Conférence des présidents d’universités et la CDIUFM à refuser dès aujourd’hui de continuer à siéger dans la commission Marois-Filâtre tant que ce texte et les projets de décrets sur le recrutement des enseignants ne sont pas retirés.
MOTION 2

PROPOSITIONS D’ACTIONS

La CNFDE appelle à la poursuite de l’action sous toutes ses formes, pour mettre en échec le putsch gouvernemental et la promulgation à marche forcée des décrets modifiant le recrutement et la formation des enseignants.

- La CNFDE, en accord avec la Coordination Nationale des Universités, appelle à l’unanimité tous les syndicats à voter contre les décrets lors du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État du 12 juin 2009. - La CNFDE va proposer à tous les signataires de l’appel « Formation des enseignants : le temps presse ! » un nouvel appel demandant le retrait des projets de décrets et la reconduction pour 2010 des dispositifs actuels de recrutement et de formation des enseignants. Une conférence de presse sera organisée pour le lancement de cet appel. - La CNFDE recommande à tous les jurys (concours, examens, qualification professionnelle) d’utiliser tous les moyens possibles pour exprimer leur condamnation de la réforme gouvernementale : rétention de notes, motions, blocage administratif. - La CNFDE appelle à organiser dans chaque université le blocage administratif de l’application de la circulaire Hetzel du 5 juin (voir la déclaration ci-dessous) : pas de remontée des maquettes de masters « enseignement », pas de mise en place des équivalences de M1 et M2, les PLC1 doivent être inscrits administrativement dans les IUFM. - La CNFDE appelle à prévoir, à organiser et à annoncer dès maintenant des actions dès la rentrée : grèves sous toutes leurs formes, manifestations, diffusions de tracts, etc. - La CNFDE appelle à l’organisation, dans chaque établissement, de journées d’étude et de concertation réunissant des formateurs des IUFM et des UFR pour élaborer collectivement une autre réforme de la formation des enseignants. Le CNFDE fera des propositions pour coordonner ces assises locales et leur donner une visibilité nationale. - La CNFDE appelle à participer aux manifestations du 12 juin devant le CSFPE, du 13 juin, et à toutes les manifestations qui pourraient être organisées, localement ou nationalement, dans le cadre du mouvement de refus des contre-réformes gouvernementales. - La CNFDE appelle à organiser partout, et en particulier en direction des parents d’élèves et des lycéens passant le bac, des distributions de tracts (et spécialement le 4 pages « École en danger ») expliquant les raisons de notre mouvement.
Motion 3

AMÉLIORER LA FORMATION DES ENSEIGNANTS : SUR QUELS PRINCIPES ?

Modifier en profondeur la formation des enseignants, c’est s’engager sur le long terme. Concevoir une réforme demande donc du temps, des espaces de négociation avec toutes les parties prenantes. C’est pourquoi il faut reconduire immédiatement et intégralement les modalités, conditions et plans de formation pour les lauréats des concours de 2010. Une réforme de la formation des enseignants doit être conforme aux principes suivants :

1. Le recrutement des enseignants des 1er et 2nd degrés doit s’opérer systématiquement à travers des concours nationaux donnant lieu, pour les lauréats, à l’obtention d’un poste de fonctionnaire d’État.

2. Le recrutement des PLC certifiés, des PE et des PLP doit se réaliser au même niveau du cursus universitaire.

3. Un cadre national doit garantir l’unité des formations et la qualité des recrutements.

4. La formation initiale professionnelle et rémunérée après le concours, avec un statut de fonctionnaire stagiaire, doit avoir lieu sous la responsabilité des IUFM, écoles professionnelles interuniversitaires, dont le potentiel actuel doit être préservé et renforcé. Durant l’année post-concours, la formation doit respecter l’équilibre suivant : 1/3 du temps pour la prise en charge de classes en responsabilité, 2/3 pour l’analyse de pratique et les autres modes de formation.

5. Une formation des enseignants de qualité doit être une formation en alternance, mobilisant des équipes de formateurs pluricatégorielles.

6. La formation continue doit être d’emblée articulée au dispositif de formation initiale. Celle-ci doit comprendre aussi un accompagnement à l’entrée dans le métier.

7. Nous demandons une structure académique interuniversitaire pour la formation initiale, la formation continue et la recherche en éducation, intégrant le potentiel de formation et de recherche des IUFM et permettant de renforcer les coopérations entre les UFR et les IUFM dans les formations académiques et professionnelles.

8. Il faut développer la formation continue de tous les formateurs d’enseignants, quelle que soit leur catégorie.

9. Compte tenu des besoins actuels, il faut augmenter le nombre de postes mis au concours et assurer sa visibilité à moyen terme à travers un plan pluriannuel de recrutement.

10. Les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement doivent bénéficier d’allocations d’étude ou de dispositifs de prérecrutement.

11. Nous refusons la juxtaposition dans la même année du M2, des épreuves des concours, des stages en responsabilité, etc. qui en ferait une année ingérable, aboutirait à dévaloriser les masters et inciterait au bachotage.

12. Toute réforme doit aboutir à une véritable amélioration de la qualification professionnelle des enseignants.

Le temps a manqué pour aborder les points suivants, sur lesquels il faudra approfondir la discussion :

• La formation actuelle des enseignants à Bac + 5, dans le cadre universitaire, doit être reconnue par la délivrance d’un master.

• La revalorisation, qui doit bénéficier à l’ensemble des enseignants et des personnels, ne doit pas être dépendante de la réforme de la formation.

• Place des concours : L3, M1, M2, après M2 ?

• Modalités de financement des études : allocations d’étude, allocation de formation, prérecrutement…

• Articulation formation-recherche : initier tous les enseignants aux démarches de la recherche (scientifique, didactique et pédagogique) ; la formation prend appui sur les recherches.

• Possibilité de réorientation.

• Préprofessionnalisation en licence.

18 mai 2009

Communiqué de la CDIUFM suite aux dernières annonces ministérielles

Réforme du recrutement et de la formation des enseignants : RECUL ou AVANCÉE ?
Communiqué de presse
Lundi 18 mai 2009

UN RECUL …

La Conférence des directeurs d’IUFM se félicite de voir les étudiants lauréats des concours de recrutement d’enseignants en 2010 entrer directement dans la vie professionnelle avec un salaire de fonctionnaire stagiaire. Si les concours sont maintenus à l’identique à Bac + 4, il est logique en effet que l’entrée comme salarié dans la fonction publique enseignante continue de suivre immédiatement la réussite au concours. Les étudiants (et leurs familles) ont tout lieu d’en être satisfaits.

… OU UNE MARCHE FORCÉE ?

En revanche, les futurs enseignants ont tout lieu d’être inquiets car ils seront mis en poste immédiatement après le concours, accompagnés par un ersatz de formation professionnelle, pompeusement baptisée « formation continuée en cours d’emploi ».
Force est de constater qu’il n’y aura rien à « continuer » : il s’agira de commencer la formation
professionnelle ; et il s’agira de la commencer en cours d’emploi, ce qui signifie en situation d’urgence, donc dans de mauvaises conditions et en un temps très limité.

Ce qui est subtilement présenté comme un recul ministériel est en fait l’avancée d’une année de la mise en place du projet de réforme prévu et de sa mesure la plus contestable : la suppression pure et simple de l’année de formation professionnelle des futurs enseignants.

C’est bien toute authentique formation professionnelle qui est aujourd’hui supprimée, risquant de mettre en grande difficulté ces futurs professeurs et, à travers eux, les élèves qui leur seront confiés.

POUR UNE VERITABLE AVANCÉE

C’est pourquoi la Conférence des directeurs d’IUFM en appelle solennellement aux ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour qu’ils rendent aux futurs professeurs l’année d’authentique de formation professionnelle qui leur est supprimée.

Contact presse
Conférence des directeurs d'IUFM
Sandra VIÉ
Chargée de communication
Tél. 01 44 32 92 47
sandra.vie@cdiufm.amue.fr

14 mai 2009

Sylvie Plane pose les vraies questions

Le mail ci-dessous pointe clairement les limites des prétendus "bougés" ou "avancées" du groupe de travail. La vérité est que le ministre fait passer sa réforme au fil de ces négociations, et les conséquences seront désastreuses !

De : Sylvie PLANE <sylvie.plane@wanadoo.fr>
Date : 14 mai 2009 07:55:40 HAEC
À : CNFDE <cnfde@googlegroups.com>, Forum-Supérieur SNESUP < forum-superieur@list.snesup.fr>, Forum FDM SNESUP <forum-fdm@list.snesup.fr>
Cc : Gilles MOINDROT <gilles.moindrot@snuipp.fr>
Objet : [Forum-superieur] Un passage en force inacceptable


Chers collègues,
Si je comprends bien les communiqués, le ministère est resté campé sur sa
position :
- mis à part la reconduction des concours pour l'année 2010 concédée il y a
déjà plusieurs mois, depuis lors il n'a pris en compte aucun de nos
arguments.
- le fait que l'année suivant l'obtention du concours, les lauréats aient le
statut de stagiaires n'est pas une concession ministérielle : le passage par
le statut de stagiaire est une étape réglementaire incontournable.
- mais l'augmentation du service d'enseignement durant cette période est un
choix ministériel : il y a deux ans, les stagiaires, assuraient I/4 de
service ; depuis deux ans ils assurent 1/3 de service. Le ministère prévoit
qu'ils assureront désormais 2/3 de service, alors qu'ils ont suivi la même
formation initiale et passé le même concours que les promotions qui les ont
précédés. La seule justification est économique.

L'année de stage sera intenable pour les jeunes lauréats.
Au primaire, ils ont la charge d'une classe 3 jours sur 4; ou bien -
hypothèse plus probable - ils assureront 3 décharges de directeurs dans
trois établissements différents : le lundi en CP, le mardi en CM, le jeudi
en maternelle...
Dans le secondaire, les stagiaires de lettres se verront confier 3 classes
de français en collège ou en lycée, ceux d'histoire-géo 4 classes, ceux
d'anglais 5 classes... Nécessairement sur des niveaux différents.
Quelle disponibilité intellectuelle ces jeunes collègues auront-ils ?
Il faudra les équiper d'un kit de survie et d'adresses Internet où ils
trouveront des séquences de cours toutes prêtes.
Est-ce cela qu'on appelle élever le niveau de recrutement des enseignants?

Cela est inacceptable
Sylvie Plane

10 mai 2009

Réponse type de Xavier Darcos aux parlementaires

Lettre à Madame Bernadette BOURZAI Sénatrice de la Corrèze

Le Ministre
PARIS LE 15 AVRIL

Madame la Sénatrice,
Vous avez bien voulu me faire part des interrogations de Monsieur Marc MURAT, représentant de la coordination nationale « Formation des enseignants » de l'IUFM du Limousin, sur le recrutement et la formation des enseignants.

La réforme du recrutement et de la formation des enseignants sera engagée dès la rentrée 2009 pour une pleine application pendant l'année universitaire 2010/2011.

Pendant la première année transitoire 2009/2010, pourront s'inscrire aux concours de la session 2010 :
1 °) Les étudiants déjà titulaires d'un master ou inscrits en M2. Pour ces candidats, le recrutement du fonctionnaire stagiaire pour la rentrée 2010 sera subordonné à l'obtention effective d'un master.
2°) A titre exceptionnel et dérogatoire, pour la seule session 2010 des concours :
  • pourront se présenter aux concours de la session 2010 et être admis pour la rentrée scolaire 2010, sans conditions nouvelles de diplômes, les candidats présents aux épreuves d'admissibilité de la session 2009 ;
  • pourront également se présenter aux concours de la session 2010, les étudiants inscrits en M1 à la rentrée universitaire 2009. En cas de réussite à un concours de la session 2010, le bénéfice du concours leur sera garanti pendant un an. Ils seront recrutés comme enseignants stagiaires pour la rentrée scolaire 2011 sous réserve de l'obtention de leur M2 à l'issue de l'année universitaire 2010-2011. Ces étudiants bénéficieront pendant cette année des stages en responsabilité ainsi que des différents dispositifs d'aide prévus pour les étudiants de M2
Afin de permettre l'adaptation progressive de l'appareil universitaire de formation, les concours seront maintenus dans leur état actuel pour la session 2010. La réflexion sur la rénovation des concours de la session 2011 devra s'engager rapidement. C'est dans ce cadre que seront définies les modalités définitives des nouveaux concours qui prendront effet dès la session 2011.

Les étudiants préparant les concours, dans les différents parcours organisés par les universités, bénéficieront dès la rentrée 2009 de l'offre de stages de 108 heures, que ce soit en pratique accompagnée ou en responsabilité afin de préparer leur professionnalisation progressive.

Les stages rémunérés en responsabilité des étudiants mis en place pendant l'année de M2 serviront à enrichir l'offre d'enseignement en établissement et à développer la formation continue, notamment des jeunes enseignants dans les premières années d'exercice.

Les formateurs universitaires responsables de la formation des étudiants au métier d'enseignant participeront à la validation des stages en lien avec les tuteurs et, dans le premier degré, les professeurs des écoles maîtres formateurs. Ils veilleront à la bonne insertion de ces stages dans le cadre des masters et travailleront en partenariat avec les écoles et les établissements scolaires. Les universités seront invitées à coordonner et structurer de façon cohérente l'action de ces formateurs.

Dès la rentrée universitaire 2009, un dispositif d'accompagnement social visant à garantir la démocratisation du recrutement sera mis en place, de manière complémentaire aux aides sur critères sociaux déjà existantes dans l'Enseignement supérieur.

Pendant l'année de fonctionnaire stagiaire, à partir de la rentrée 2010, une partie des obligations de service, de l'ordre d'un tiers, sera consacrée à une formation continuée renforcée permettant la mise en place d'un tutorat et de retours réguliers en formation universitaire. à visée disciplinaire ou professionnelle.

Concernant les IUFM, la loi pour l'avenir de l'Ecole d'avril 2005 a mis un terme à leur autonomie en décidant de leur intégration dans les universités comme « école interne ». Il n'y a donc plus d'IUFM en tant qu'établissements indépendants ; dorénavant c'est bien aux universités que revient la responsabilité d'organiser et de piloter la formation des enseignants en s'appuyant sur toutes les compétences et en particulier celles des formateurs d' IUFM.

La réforme du recrutement et de la formation des enseignants consacre cette évolution en situant clairement la formation des enseignants dans le cadre général du master.

La réforme du recrutement et de la formation des enseignants n'implique pas la disparition des centres départementaux des IUFM. Ils sont actuellement gérés par les universités « intégratrices » qui pourront continuer de le faire dans le cadre d'une politique académique du site.

Je vous prie d'agréer, Madame la Sénatrice, l'expression de mes respectueux hommages.

Xavier DARCOS

6 mai 2009

Motion du CEVU - IUFM du Limousin

MOTION SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

Le CEVU rappelle deux principes :

* l'enseignement est un métier qui s'apprend ;

* la mastérisation de la formation des enseignants des premier et second degrés est nécessaire.

Le CEVU prenant acte du maintien des concours de recrutement des enseignants dans leur forme actuelle pour 2009-2010, demande le maintien intégral des modèles de formation actuels pour 2009-2010, ainsi que l'accès en 2010-2011 a une année de stage rémunérée pour les lauréats des concours 2010.

Par ailleurs, comme le réclament la CDIUFM, la CDUL et la CRUS, le CEVU demande la tenue d'états

généraux de la formation des enseignants dans les plus brefs délais. Cette large consultation de tous les acteurs de la formation des enseignants en parallèle aux travaux de la commission Marois-Filatre et de la consultation des organisations représentatives, lui parait un préalable indispensable pour la réussite de cette réforme cruciale dont dépend l'avenir du service public d'éducation dans notre pays.


Aucun décret ne saurait évidemment paraître sans tenir compte des recommandations de ces groupes de travail.

Le CEVU réaffirme enfin son attachement :

* à la nécessité d'une formation professionnelle et universitaire de qualité pour les enseignants qui doit passer par une véritable formation alternée après la réussite au concours, évidemment rémunérée ;
* à la mise en place d'un système de financement des études pour les étudiants qui s'engagent dans ces formations.

Adoptée à l'unanimité moins deux abstentions par le CEVU de l'Université de Limoges du 6 mai 2009.
*****
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*
Bref compte rendu du CEVU:

1-Ce CEVU devait se tenir le 1er avril.
Le vice président rappelle qu'il a été reporté par crainte de blocage par les étudiants. Ce CEVU "reporté" se situe après le CA qui a déjà eu lieu ; son importance est donc "toute relative".

2-formation des enseignants :

V.Legros présente un texte de l'équipe de direction concernant "les mesures transitoires". Elle propose une "solution de rattrapage" : accepter tous les étudiants qui souhaiteraient redoubler l'an prochain à l'IUFM.
Une discussion s'engage sur les conditions du redoublement surtout pour la filière PE. Le principe d'une formation spécifique pour les redoublants est critiqué par certains membres du CEVU.

Résumé de l'intervention de F.Linol :
-Le débat technique pour assurer la rentrée est nécessaire mais reste insuffisant.
-Situation inquiétante et insensée imposée par une attitude "tatchérienne" du gouvernement (casser le mouvement des universités pour faire un exemple et organiser le chaos dans les universités)
-Salut à un mouvement de 11 semaines qui s'est déroulé dans l'unité et avec un sens aigu de responsabilité
-Le gouvernement manœuvre et cherche à enclencher de façon irréversible le processus de sa réforme dés la rentrée 09.
-Nous devons toujours exiger le retrait de cette réforme qui tourne le dos à l'amélioration de la qualité de la FDE.
-A l'université de Limoges les étudiants ont décidé de faire une pause dans la lutte afin de sauver le 2ème semestre; le CEVU doit prendre le relais et communiquer sur la nocivité de l"ensemble de ces réformes.

La motion du collectif est présentée.
Certains membres du CEVU proposent des amendements.
Au final une synthèse est votée à l'unanimité moins 2 abstentions.



3 mai 2009

Un exposé de Sylvie Plane

Le point sur les mesures transitoires
Un diaporama publié sur le site de l'IUFM de Midi-Pyrénées

(Cliquer sur le petit rectangle ci-dessus pour agrandir le document.)

1 mai 2009

Manifs en limousin


Un cortège unitaire à l'appel de toutes les fédérations syndicales ; 15000 manifestants à Limoges, 7000 à Brive d'après la presse locale.

20 avril 2009

Toute honte bue : Valérie Pécresse et l’évaluation autoritaire (SLU)

Communiqué de Sauvons l’Université

Depuis deux ans Madame Valérie Pécresse ne cesse de louer le lien nécessaire entre l’« autonomie » des universités, l’évaluation « indépendante » des diplômes, des équipes ou des établissements par l’agence nationale d’évaluation AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) et la « débureaucratisation » du système français d’enseignement supérieur. Il y a trois jours, dans sa réponse aux présidents d’université, elle soulignait de même les prétendues avancées sur tous les dossiers controversés qui sont aujourd’hui au cœur du plus long mouvement social qu’ait jamais connu l’université française. Elle insistait alors pour « rassurer » la communauté universitaire, notamment quant à sa propre capacité d’écoute et de négociation. Il n’aura pas fallu très longtemps pour que tout le monde puisse comprendre quelle crédibilité accorder aux propos tantôt lénifiants et tantôt mensongers de la Ministre.

Aujourd’hui, lundi 20 avril, au CNESER (une de ces – de plus en plus rares – instances consultatives collégiales et paritaires, mêlant membres nommés et membres élus, au grand dam de la Ministre), Madame Pécresse a fait annoncer, toute honte bue, que les rares maquettes de master « métiers de l’enseignement » remontées au ministère (au nombre de dix-sept – dont au moins huit relevant, semble-t-il, de l’enseignement catholique – sur un total de près d’une centaine possibles) seraient directement évaluées par la DGES (Direction générale de l’enseignement supérieur), c’est-à-dire par un service dépendant directement de la Ministre, un des hauts lieux de cette bureaucratie gouvernementale décrite souvent, à grands renforts d’effets de manche, comme opaque et irresponsable, une de ces instances que les agences nationales comme l’AERES devaient justement priver de leurs prérogatives abusives...

Alors que l’AERES a, elle, pris acte du refus massif de la communauté universitaire de mettre en place les nouveaux masters d’enseignement et de l’impossibilité, dans de telles conditions, d’envisager une carte nationale des formations dotée d’un minimum de cohérence, elle est désavouée. Quand l’agence nationale « indépendante » refuse (communiqué de l’AERES du 10 avril), au prix d’un tardif mais louable accès de rationalité scientifique et pédagogique, d’évaluer les nouveaux masters d’enseignement, on la dépossède donc de ses prérogatives pour les transférer à une autre instance plus compréhensive à l’égard des objectifs et des calendriers ministériels.

Et peu importe dès lors que tout le monde soit d’accord (enseignants-chercheurs, formateurs d’IUFM, présidents d’université, directeurs d’IUFM, pédagogues, sociétés savantes, syndicats, jurys de concours) pour dire que la seule solution raisonnable serait de ne rien mettre en place de nouveau à la prochaine rentrée universitaire dans ce domaine et d’entamer enfin des négociations sérieuses avec tous les acteurs de la formation des enseignants pour élaborer une « mastérisation » qui ne détruise pas la qualité de la formation et ne soit pas fondée sur des économies budgétaires. Tout se passe comme si les ministres concernés et le gouvernement avaient des priorités et des calendriers, personnels et collectifs, n’ayant désormais pas grand chose à voir avec le traitement des dossiers dont ils ont la charge ni avec l’intérêt des élèves de l’enseignement primaire et secondaire ou avec la qualité de la formation des jeunes collègues du premier et du second degré. L’épisode en dit long sur la sincérité du discours gouvernemental concernant l’autonomie universitaire et l’indépendance des évaluations. Il en dit aussi long hélas sur le choix d’attiser un conflit déjà brûlant en multipliant les provocations. Pourquoi ? La question vaudrait d’être posée à la Ministre...

Une fois encore, une fois de trop, le gouvernement veut, de façon irresponsable, et pour des motifs purement politiciens, passer en force sur cette question. Nous saurons collectivement, de la maternelle à l’université, lui apporter la réponse qui convient. Nous ne laisserons pas détruire sans rien faire la formation des enseignants ni aujourd’hui, ni demain, ni l’an prochain : il faudra bien qu’il finisse par le comprendre !

17 avril 2009

Question écrite de François Hollande, député de Corrèze

Question N° : 46526 publiée au JO le : 14/04/2009 page : 3436

M. François Hollande appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la réforme du recrutement et de la formation des futurs enseignants et sur les conséquences de la «mastérisation». Annoncée par le Président de la République en juin dernier, cette réforme, mise en oeuvre sans réelle concertation avec les parties concernées, suscite en effet de sérieuses et légitimes inquiétudes. Ainsi, la suppression de l'année de formation en alternance à l'issue du concours laisse-t-elle craindre une aggravation des difficultés que connaissent déjà les enseignants débutants. D'autre part, l'inscription de la formation des enseignants dans la deuxième année du master ferait se cumuler des contraintes inconciliables, à savoir la préparation du concours, la formation à la recherche et la formation professionnelle. Aucune mesure sérieuse n'est, par ailleurs, prévue pour favoriser le recrutement de jeunes issus des milieux populaires. Peut-on vraiment croire que les étudiants recrutés comme assistants d'éducation pourront en même temps travailler et préparer leur master et leur concours ? Et, au cas où un stage en responsabilité serait organisé en 2e année de master, qu'en sera-t-il pour les étudiants salariés ? Enfin, l'absence de cadrage national et la mise en concurrence des universités ne pourront que renforcer les inégalités territoriales et porter atteinte à la cohérence et à la qualité de notre système éducatif. Qu'adviendra-t-il des sites IUFM, notamment dans les départements ruraux ? En conséquence, il demande le retrait de la réforme et le maintien intégral des conditions actuelles de formation. Il souhaite que le Gouvernement organise une réflexion en profondeur sur la formation, les concours et le financement des études avec toutes les parties prenantes et le remercie de bien vouloir le tenir informé de ses intentions concernant cette réforme.

16 avril 2009

Position de la CPU

Cf. commentaires de cette déclaration sur le site "Sauvons l'Université"

Conférence des Présidents d'Université
Position sur la Formation des maîtres.


La CPU a toujours été favorable à une réforme de la formation des futurs enseignants qui place leur recrutement au niveau master. Mais elle désapprouve la précipitation et les modalités de mise en œuvre dans lesquelles cette réforme a été engagée.
Comme elle l’a déjà indiqué, la CPU demande clairement le report de la mise en place de la réforme et le maintien en l’état actuel des concours de l’enseignement pour 2010. La situation reste très confuse sur trois points :

- les conditions d’inscription des étudiants préparant les concours dès la prochaine rentrée, les épreuves et leur calendrier, de même que les dispositifs de préparation doivent être précisés au plus vite. A ce sujet, la CPU a fait des propositions très claires, lors de son CA du 2 avril.

- Pour l’année de fonctionnaire stagiaire des lauréats des concours 2010, la CPU considère que le dispositif actuel doit impérativement être maintenu car les lauréats n’auront pas bénéficié de formation professionnelle particulière.

- les lauréats des concours 2010 doivent pouvoir bénéficier du statut de professeur stagiaire sans l’exigence d’un M2.

Pour l’avenir, il est indispensable d’engager une réflexion approfondie sur la formation initiale et continue et sur le recrutement de tous les futurs enseignants.
C’est pourquoi, la CPU maintient son engagement pour animer cette réflexion au sein de la commission de concertation sur la formation des maîtres. Elle demande cependant que soient clarifiées les relations entre les travaux de cette commission et les concertations engagées par le Ministre de l’Education Nationale avec les organisations syndicales au sein des trois groupes de travail créés à cet effet.

D’autre part, elle rappelle que les travaux de la commission doivent :
• porter sur la remise à plat de la réforme et non sur un aménagement des dispositions initialement prévues
• aborder l’ensemble des problèmes liés à cet enjeu fondamental.
• s’opérer dans la concertation la plus large avec l’ensemble des acteurs concernés par la formation des maîtres
• se dérouler dans une temporalité conforme aux enjeux.

Parce que les universités avec toutes leurs composantes, dont les IUFM, sont un acteur majeur de la formation des enseignants, elles entendent jouer un rôle central dans les propositions de réforme.

Enfin, face à gravité de la crise que traversent les universités, la CPU demande solennellement aux deux ministres d’apporter de toute urgence les réponses précises aux questions posées et les assurances nécessaires qu’attend légitimement la communauté universitaire.
Texte adopté à l’unanimité par l’assemblée plénière de la CPU

Manif intersyndicale à Tulle



14 avril 2009

Ronde des obstinés

Bonjour à tous

Après des semaines, ou plutôt des mois, de mobilisation, nous n'avons pratiquement rien obtenu.
Le gouvernement reste sourd.
Obstinons-nous!
Et pour manifester notre opposition et notre détermination, marchons!

Vous pouvez vous inscrire pour participer à cette ronde des obstinés qui tournera tous les jours, entre 18 h et 19h, place de la Motte à Limoges dès le lundi de la rentrée, 4 mai 2009.
Pour vous inscrire: http://doodle.com/2r9rihdu7vyd2dzp

Et si vous êtes d'accord avec l'initiative, diffusez ce lien à vos collègues, à vos amis, à vos proches...
Transmis par La ronde des obstinés, Université de Limoges

7 avril 2009

8ème Coordination Nationale des Universités

I MOTIONS

1. Motion générale


UNIVERSITÉ : LE MOUVEMENT CONTINUE

La CNU réunie ce jour à Paris III, réaffirme sa détermination intacte et absolue face au massacre, organisé par le gouvernement, du service public de l’Enseignement et de la Recherche.
Le mouvement durera tant que nous n’aurons pas obtenu le retrait des réformes contestées depuis tant de semaines maintenant. Le gouvernement n’a jusqu’ici répondu que par des simulacres de négociation : face à un tel mépris la CNU appelle à la poursuite de la mobilisation sous toutes ses formes ; grèves, blocages, démissions administratives… pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de ses revendications.
En outre, elle attire l’attention solennellement sur un phénomène nouveau et inquiétant : la violence policière contre des manifestants pacifiques est devenue, dans maintes villes de France, l’unique mode de gestion de cette crise. Elle dénonce la multiplication des pressions administratives à l’égard des membres de la Communauté Universitaire et de Recherche.
Elle appelle à la convergence des luttes du privé et du public, à la radicalisation du mouvement, et à la désobéissance civile, notre réponse à la répression politique du mouvement de contestation.
Le gouvernement compte sur les vacances de printemps pour éteindre le mouvement. Mais ce printemps, nous sommes dans la rue, nous y restons.

2. Motion sur la validation du semestre

La CNU soutient les UFR et les IUT qui décideraient la validation automatique du semestre pour les étudiants et l’obtention de la note nécessaire pour s’inscrire dans la formation de leur choix.

3 . Motion sur les violences policières

La CNU vote une motion sur les violences policières. Elle propose la création d’une commission sur cette question et apporte son soutien aux victimes de cette répression.
Nous étudiants, EC et biatoss nous élevons formellement contre la criminalisation de notre mouvement ainsi que les violences policières, de plus en plus nombreuses, qui ont touché ces derniers jours l’ensemble de notre communauté, dans un silence médiatique coupable. Nous appelons la communauté universitaire à une solidarité active avec les victimes de ces exactions. Plus globalement, la CNU s’indigne devant la dégradation sans précédent de la situation de la France sur le plan du respect des droits de la personne, récemment constatée par les instance de l’ONU et du Conseil de l’Europe.

II. ACTIONS

1. Manifestations :

Rappel de la manifestation du mercredi 8 avril (journée nationale de manifestation).
Départ : 14h 30 Denfert Rochereau.
La coordination nationale appelle à des manifestations locales et régionales hebdomadairement pendant le mois d’avril.
Mardi 28 avril Sainte Valérie 14 h : Journée nationale de manifestation
– associée au Journée nationale de manifestation
– associée au contre-sommet de Louvain (envoi de délégués à Louvain par les universités) contre-sommet de Louvain (envoi de délégués à Louvain par les universités).
Participation massive à la manifestation du 1er mai et souhait d'un cortège « De la Maternelle à l’Université » en ouverture de manifestation.
Journée nationale de manifestations « De la Maternelle à l'Université » : date ouverte entre le 1er mai et le 15 mai
– Les porte-parole de la CNU prennent langue avec les syndicats du secteur éducation pour fixer, dans un délai raisonnable, une date commune.
Dates à déterminer :
Manif contre les violences policières dont la thématique serait centrée sur la liberté et droits de l’homme, avec concours des associations concernées. Discussion des porteparole avec les associations de défense des droits de l’homme.
Universités en marche : organisation d’une marche sur Paris à partir d’un point à préciser (durée 3 jours).

2. Actions concernant l’extension du mouvement et la convergence des luttes

- continuer et favoriser toutes les initiatives permettant de s'adresser aux secteurs primaire et secondaire pour réaliser l'extension de la lutte vers ces secteurs
- en direction des hôpitaux qui sont en buttes aux mêmes attaques que l'université dans le cadre les lois Bachelot ; appel à des actions communes.
- en direction de l'ensemble des services publics
- Cellules de comité de mobilisation vers les entreprises
- Solidarité par bassin d’emploi et organisation d’assemblées citoyennes (convergenceluttes de l’Education Nationale et des autres luttes).
- Actions vers les sans papiers
- Actions en direction des professions précaires
-Préparation des Rencontres nationales de l’Education et de la Recherche pour réfléchir à l’avenir du système éducatif et définir une plateforme commune de lutte.

3. propositions d'actions soumises à la CNU, n'ayant pas fait l'objet d'un vote, pour informations et réservoir d'idées...

a) Blocage des concours et examens

Concours des grandes écoles et concours d’enseignement : boycott des épreuves, perturbation et blocage et/ou rétention des notes.
Rétention des notes du second semestre et de la session de rattrapage, tant que satisfaction n’aura pas été obtenue sur la question de la mastérisation des concours.
AG Aix-Marseille 1 : ultimatum (au-delà d’une date donnée). Ou donner les examens à tout le monde. Neutralisation du second semestre.
Non tenue des jurys de bac ; faire nommer aux jurys des actifs du mouvement qui donneront leur démission le jour de leur entrée en fonctions (demander à ne pas être nommé). Appel à la grève… VS La bonne action : aller aux jurys et bloquer la décision finale.
Pétition pour demander aux présidents d’universités de ne remonter aucun nom d’enseignant-chercheur afin de bloquer la constitution des jurys de bacs (ce qui dans les petites académies peut réellement nuire).

b) Grèves et démissions

-Journée « Bureau vide » pour la visibilité des BIATOSS.
-Grève tournante (une journée par semaine) et blocage les jours de manifestation et d’action nationale.
-Démission des fonctions administratives ; démission de toutes les instances de l’université et du CNRS qui mettent en œuvre les lois gouvernementales relatives à la LRU avec centralisation de ces démissions. Appel à la démission des membres de l’AERES et de l’ANR.
-Refuser toute heure supplémentaire à la rentrée 2009.

c) Actions coup de poings

-Au mois de mai, « L’UNIVERSITE EST PARTOUT » ; l’Université envahit l’espace public, fait cours partout et 24h/24h (cours publics, sit-in philosophiques –
organisation de débats philosophiques, avec un animateur et un tableau noir – débats dans la rue, organisation de discussions et de lectures en ville – lectures collectives, distribution de livres, etc.)
-Hécatombe étudiante : à la lecture des décrets, les participants fuient ou s’effondrent sur la chaussée.
-Action « PQ »… : acheter tous le même produit (Papier toilette) et se présenter à la caisse avec chacun un rouleau à la main. Entasser les produits à l’entrée du supermarché.
-Péages et gares gratuits.
-Blocage des grands axes de circulation (carrefours, ponts, voies importantes) avec distribution de tracts explicatifs
-Mise en place d’une journée de blocage de façon complète d’axes de circulation avec répartition des différents blocages par université (Paris bloqué sur toute une journée)
-Séquestration des présidents d’université favorables à la réforme LRU et demande de la démission de tous les présidents d’université qui soutiennent le ministère.
-Action vers les préfectures et les rectorats. Occupation permanente des rectorats de France. Pas de résistance si la police intervient, mais retour tous les jours.
-Organisation d’une ronde des obstinés nationale ou organiser un tour de France des obstinés.
-Mise en place d’universités populaires
-Démantèlement symbolique de la Cité des Sciences et de l’Industrie (reprise de
l’action « Tour Eiffel »).
-Course-relais de la Sorbonne à l’Assemblée nationale avec transmission de nos
revendications et remise solennelle.
-Recherche : ne plus permettre l’évaluation automatique en mettant on adresse
personnelle et son affiliation sur les publications.
-Grève de la faim
-Appels à la désobéissance civile
-Poursuite du printemps des chaises avec dévissage des tables des tables des amphis

d) Informations et médias

-Elaboration d’un tract national expliquant la similitude des problèmes et appelant à des actions communes (« Ni loi LRU à l’université ni loi Bachelot à l’Hôpital » ou « A l’hôpital, comme à l’université, stop à la suppression des postes)
-Un point sur les actions en cours autour de la violence.
-Rassemblement devant les grands media (ou « ronde autour d’un média ») ; investir le JT de 20 heures pour faire une déclaration
-Envoi quotidiens de fax aux journaux nationaux et régionaux des motions des AG (5 universités par jour)
-Campagne d’affichage nationale
-Faire circuler un mot d’ordre « pas d’examens »
-Opération « FEUILLES DE PAIE » (à envoyer à biatossparis8@gmail.com) : réunir des fiches de paie anonymées avec des infos personnelles ajoutées (« 20 ans de service », « 20 ans de coordination d’un département ») pour diffusion au Ministère, aux élus, à la presse, en version « affiche » pour les manifs.
-distribution de tracts dans les RER (tramways, métro, bus…).
-Pétition contre les violences policières www.snessup.univ-littoral.fr/petition
-Contacts avec la coordination parents/enseignants « école en danger » d’élèves : agnationale.org

e) Élection des porte-paroles.

-Mathieu Bonzom (doctorant) mathieu.bonzom@gmail.com
- Nathalie Vienne-Guerrin (EC) nvienne@club-internet.fr
-Rémi Georgess (Biatoss) rem.georges@gmail.com
- Sarah Hatchuel (EC) shatchuel@noos.fr
-Yvon le Bourhis (biatoss) ducyvon@yahoo.fr
-Manon Tertrain (étudiante) manon.tertrain@gmail.com
-David Berrué (étudiant) davide.berrue@hotmail.fr
Prochaine coordination nationale des universités :
organisation commune Paris I et Paris IV le lundi 27 avril.

6 avril 2009

APPEL LE TEMPS PRESSE, 56 organisations

Formation des enseignants : le temps presse !

Aujourd’hui, 3 avril 2009, la préparation de l’année universitaire 2009-2010 est une urgence.
Pour répondre à l’inquiétude légitime des étudiants et des personnels engagés dans la formation, il est impératif que des dispositions soient prises pour assurer la prochaine rentrée universitaire, la préparation aux concours et la formation des enseignants.

La situation actuelle est extrêmement confuse. Aussi, à l’heure actuelle, la seule solution envisageable pour répondre à la situation d’urgence consiste à maintenir pour l’année 2009-2010 les dispositifs actuels, à savoir :

- les épreuves actuelles des concours (ce que le ministère a déjà concédé)
- l’ouverture des inscriptions en IUFM (ce que le ministère a déjà concédé)
- le calendrier des épreuves des concours
- les conditions d’inscription en IUFM et aux concours
- les dispositifs de préparation à ces concours (IUFM et UFR)
- l’année de stagiaire rémunéré à l’issue des concours, dans les conditions actuelles.

Pour préparer l’avenir, et plus particulièrement l’année 2010-2011, il convient de mettre en place les conditions d’une véritable réflexion qui s’attachera à définir un cursus de master approprié. Cela mènera à examiner un certain nombre de points :

- le cadrage national
- l’offre de formation sur tout le territoire
- le rôle et l’avenir des IUFM
- la revalorisation et ses effets sur l’ensemble de la profession
- la place des concours, y compris de l’agrégation
- l’organisation et le financement des stages
- le contenu de la formation des enseignants (disciplinaire et professionnelle)
- l’articulation avec la recherche
- la place des différents acteurs de la formation
- la poursuite de la formation (formation continue, études doctorales, concours internes etc …)
- le financement des études.

Tous ces points doivent faire l’objet d’un travail concerté, réunissant toutes les parties prenantes.

Premiers signataires

Coordinations nationales :
Coordination Nationale Formation Des Enseignants (CNFDE)
Coordination Nationale des Universités (CNU)

Organisations syndicales de l’éducation nationale et de l’université (personnels, étudiants) :
UNEF
FSU
SNUIPP-FSU (enseignants de l’école primaire)
SNES-FSU (enseignement secondaire)
SNESUP-FSU (enseignement supérieur)
SNEP-FSU (éducation physique)
SNUEP-FSU (enseignement professionnel)
SNPI-FSU (inspecteurs de l’éducation nationale)
Fédération UNSA-Éducation
SE-UNSA (enseignement primaire et secondaire)
Sup'Recherche-UNSA (enseignement supérieur)
SIEN-UNSA (inspecteurs)
SNPDEN (chefs d'établissements)
A&I-UNSA (administration & intendance)
SNPTES-UNSA (ingénieurs et personnels techniques)
SGEN-CFDT
CGT-Éduc’action (enseignement primaire et secondaire)
FERC Sup (enseignement supérieur)
FERC-CGT (recherche et culture)

Mouvements et collectifs :
Sauvons la Recherche (SLR)
Sauvons l’Université (SLU)
Collectif Indépendance des chercheurs
Collectif Sauvons l’École Pour Tous (SEPT)

Associations de parents d’élèves :
Fédération des Conseils de Parents d’Élèves des Écoles Publiques (FCPE)

Conférences :
Conférence des Doyens et Directeurs des UFR de Lettres, Langues, Arts, SHS (CDUL)
Conférence des Doyens et Directeurs des UFR Scientifiques des Universités Françaises (CDUS)
Associations et collectifs de spécialistes, sociétés savantes :
Coordination Concours Lettres
Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC)
Association Internationale pour la Recherche en Didactique du Français (AIRDF)
Association Française des Enseignants de Français (AFEF)
Association des Sciences du Langage (ASL)
Société Française d'Étude du Seizième Siècle (SFDES)
Société Française d’Étude du Dix-huitième Siècle (SFEDS)
Société d’Étude de la Littérature Française du XXe siècle (SELFXX)
Association de Formation et de Recherche sur le Langage (AsFoReL)
Commission Française sur l’Enseignement de Mathématiques (CFEM)
Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM)
Commission Permanente des IREM pour l’Enseignement Élémentaire (COPIRELEM)
Collectif national des responsables de préparation au CAPES et à l’agrégation de SVT
Association pour la Recherche en Didactique des Sciences et des Techniques (ARDIST)
Association des Professeurs de Musique et de musicologie de l'Enseignement Supérieur (APMESU)
Association des Professeurs de Langues Vivantes (APLV)
Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur (SIES)
Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur (SAES)
Association Française des Catalanistes (A.F.C.)
Association Francophone pour le Recherche en APS (AFRAPS)
Association des Professeurs d’Histoire et Géographie (APHG)
Société des Professeurs d'Histoire Ancienne de l'Université (SOPHAU)
Association des Enseignants d'Activités Technologiques (AEAT)

Mouvements pédagogiques :
CRAP-Cahiers pédagogiques
Institut Coopératif de l’École Moderne-Pédagogie Freinet (ICEM)
Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN)
Collectif des Équipes de Pédagogie Institutionnelle (CÉPI)

5 avril 2009

Motions de la 3e coordination nationale FDE

Motion 1 - En lutte pour le retrait du projet gouvernemental !

La Coordination Nationale Formation Des Enseignants (CNFDE), réunie le samedi 4 avril 2009, constate que les ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ont provoqué une désapprobation unanime des personnels de l’Éducation Nationale, de la recherche et de l’Université. Ces ministres se trouvent aujourd’hui face à un front uni de défiance, de désobéissance et de désaveu sans précédent.

La coordination confirme totalement les appréciations qu’elle a déjà portées sur les divers communiqués diffusés par les ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à la fin du mois de mars : malgré quelques concessions tactiques, limitées à l’an prochain, le gouvernement maintient son projet de réforme de la formation des enseignants. Dans ce cadre, ses propositions récentes ne font qu’ajouter de la confusion et de l’incohérence. Les étudiants en sont les premières victimes. C’est inacceptable !

La coordination se réjouit des prises de position particulièrement vigoureuses de la Conférence des Directeurs d’IUFM (CDIUFM) en date du 2 avril, qui constate que « toutes les mesures annoncées depuis juin 2008 – souvent changeantes mais toujours éminemment compliquées – ont, entre autres, pour objectif, largement médiatisé, de mettre à mort les IUFM, [que] cet acharnement obsessionnel ne nuit pas seulement aux IUFM [et qu’] aujourd’hui, ce pouvoir de nuisance retombe sur les étudiants et sur toute la communauté universitaire. »

La coordination réitère les demandes qu’elle a soutenues dans un communiqué commun des coordinations, organisations syndicales d’enseignants, associations, sociétés savantes et mouvements pédagogiques en date du 4 avril intitulé Le temps presse. Le gouvernement doit en urgence retirer son projet de réforme et déclarer qu’il maintient intégralement les dispositifs actuels de recrutement, de formation et d’inscription aux concours. La confusion actuelle ne permet pas de mettre en œuvre sainement des procédures d’équivalence de master pour l’année 2008-2009.

La coordination insiste tout particulièrement sur la nécessité de maintenir le dispositif actuel valable pour les PE2, PLC2, PLP2, CPE2, au bénéfice des lauréats des concours de 2010, soit l’année de formation en alternance rémunérée en tant que fonctionnaires-stagiaires, avec un nombre de postes aux concours maintenu à hauteur des besoins réels, au minimum au niveau de 2008. Elle exige des engagements formels pour le maintien des IUFM en tant qu’écoles professionnelles à vocation académique et de leur potentiel de formation et de recherche. Elle demande que, conformément à l’engagement qu’il a pris devant les organisations syndicales, le ministère restitue tous les postes de BIATOSS et de formateurs de tout statut, qui ont été supprimés depuis septembre 2008 dans les IUFM.

Elle soutient par sa signature la lettre ouverte des sociétés savantes et des associations d’enseignants au ministre de l’éducation nationale et souligne la nécessité de prendre en compte, pour une formation de qualité des enseignants, les dimensions didactique, pédagogique et pratique de la formation. La CNFDE continue à refuser toute mesure transitoire qui ne viserait qu’à enclencher insidieusement le processus de réforme. Elle se déclare disponible pour participer à toute réflexion sur la formation des enseignants, dès lors que le projet gouvernemental aura été retiré. En coordination avec les autres acteurs du mouvement actuel au sein de l’Éducation Nationale et des universités, elle appelle à participer aux journées nationales de mobilisation, notamment le 8 avril et le 1er mai. Elle appelle à amplifier et à diversifier les actions, à les inscrire dans la durée. Elle appelle les personnels, les élus, les syndicats et les associations, les membres des différentes instances à bloquer toute tentative de mise en œuvre du projet gouvernemental de réforme de la formation et du recrutement des enseignants.

Motion 2

La Coordination Nationale Formation Des Enseignants (CNFDE) appelle de ses vœux une concertation sur l’ensemble du dossier du recrutement et de la formation des enseignants. Mais le retrait du projet gouvernemental en est une condition préalable, quelle que soit la forme de cette concertation.

2 avril 2009

Manif des étudiants à Limoges by night









Communiqué de la CDIUFM

Conférence des directeurs d'IUFM

Communiqué de presse

Jeudi 2 avril 2009

Mastérisation : réussir la sortie de crise

Des promesses non tenables

Réunie en séance plénière le 2 avril 2009, la Conférence des directeurs d’IUFM constate que les dispositions transitoires annoncées à l’été 2008 par les ministres pour l’année 2008-2009 ne pourront pas être tenues.

Elles prévoyaient des équivalences permettant aux étudiants des IUFM une inscription en deuxième année des masters préparant aux métiers de l’enseignement. Or, presque partout en France, ces masters n’existeront pas à la rentrée 2009.

Quelles qu’en soient les raisons et les responsabilités, cela apparaît pour les étudiants comme une rupture du contrat de confiance qui préjuge fort mal de l’accueil qu’ils feront aux mesures transitoires proposées pour l’année suivante, 2009-2010.

Des étudiants lésés

Dans ces mesures transitoires 2009-2010, annoncées le 31 mars 2009, la confusion subsiste entre les conditions d’inscription aux concours de recrutement et les dispositifs de formation préparant à ces concours. L’obligation est faite aux étudiants de s’inscrire en première ou deuxième année de master. Mais aujourd’hui la quasi-totalité des masters n’ont pas été conçus pour préparer aux concours et les préparations aux concours, organisées conjointement par les IUFM et les autres composantes des universités, ne sont pas des masters. La décision ministérielle (« l’inscription en [année de préparation] IUFM vaut inscription en M1 ») est une demi-mesure qui ne résoudra pas le problème des étudiants non lauréats des concours.

Les étudiants sont contraints au dilemme : ou bien ils s’inscrivent en master et ils ont peu de chances de réussite aux concours, ou bien ils s’inscrivent en préparation de concours et ne pourront pas valider leur année de master -validation nécessaire pour être définitivement recrutés.

Une dévalorisation des masters existants

De plus, ces dispositions dévaluent les masters existants. Les programmes de ces masters et ceux des concours sont presque toujours différents. Peu d’étudiants auront le niveau et les capacités de travail suffisants pour mener de front, avec succès, les deux entreprises.

Ainsi, il n’est pas souhaitable que les enseignants responsables des masters soient, eux aussi, contraints au dilemme ou bien de rabattre leur niveau d’exigence pour ne pas pénaliser les lauréats des concours, ou bien d’empêcher certains lauréats d’être recrutés.

Un acharnement qui nuit à tous

La Conférence des directeurs d’IUFM constate que toutes les mesures annoncées depuis juin 2008 - souvent changeantes mais toujours éminemment compliquées - ont, entre autres, pour objectif, largement médiatisé, de mettre à mort les IUFM.

Cet acharnement obsessionnel ne nuit pas seulement aux IUFM. Aujourd’hui, ce pouvoir de nuisance retombe sur les étudiants et sur toute la communauté universitaire.

Quelle autre solution que les IUFM ?

La Conférence des directeurs d’IUFM prend acte du fait que parmi les rares universités qui avaient proposé des maquettes de masters visant les métiers de l’enseignement deux ont, à ce jour, décidé de les retirer. C’est pourquoi, sauf à supprimer purement et simplement tout recrutement et toute formation des enseignants pendant l’année 2009-2010, il n’y aura pas d’autre solution que de la confier aux IUFM.

La CDIUFM partage, avec les nombreuses organisations syndicales et associations de spécialistes de l’enseignement supérieur, la conviction que la seule mesure transitoire valide pour l’année à venir est la reconduction en l’état des dispositifs de formation et de recrutement existants.

Vers l’organisation d’États généraux

Cependant la CDIUFM réaffirme son attachement à la mastérisation de la formation initiale des enseignants.

Elle appelle de ses voeux un processus de relance de la réflexion sur cette question et invite tous les acteurs de ce dossier à rejoindre son initiative d’États Généraux de la formation des enseignants.

Conférence des directeurs d’IUFM - 3 avril 2009

Contact presse
Conférence des directeurs d'IUFM
Sandra VIÉ
Chargée de communication
Tél. 01 44 32 92 47
sandra.vie@cdiufm.amue.fr

Position de la CPU sur la formation des enseignants

Les concours 2010 étant maintenus sur le modèle des concours 2009 (même forme, même programme, même calendrier), le CA de la CPU invite les présidents d’université à mettre en oeuvre dès maintenant des procédures de préinscription dans les IUFM de chaque académie, afin d’assurer la meilleure information et communication auprès des étudiants(es), sur les concours 2010 et les préparations 2009-2010.

Il sera ensuite de la responsabilité des universités, académie par académie, de définir les modalités d’inscription définitive, soit en IUFM, soit dans les UFR.

Lorsque l’année de préparation au concours 2010 se déroule en IUFM, il reviendra aux universités de déterminer les conditions dans lesquelles elles reconnaitront cette année de préparation comme l’équivalence d’un M1 pour s’inscrire dans un M2.

Pour que les inscriptions dans des UFR soient possibles, les universités doivent disposent des parcours, spécialités ou mentions spécifiques de master en rapport avec la préparation aux concours. L’habilitation de nouvelles maquettes ne saurait être considérée comme une obligation pour l’année 2009, dans la mesure où les concours et préparations restent inchangés

Enfin, le CA rappelle que la participation de la CPU à l’animation de la commission de concertation se fonde sur une ambition : l’engagement des universités pour une formation des maîtres de qualité, qu’elle soit initiale ou continue.
Par contre, cette participation repose sur un préalable et 3 principes :
  • Les travaux de la commission de concertation sur la réforme 2011 ne peuvent démarrer avant que la question de l’année de fonctionnaire stagiaire des lauréats du concours 2010 ne soit définitivement tranchée. Sur ce sujet, le CA de la CPU considère qu’une discussion rapide doit s’engager très vite entre le Ministère de l’éducation nationale et les syndicats d’enseignants.
  • l’objectif de cette commission doit être de repenser la réforme et non de se limiter à la mettre en oeuvre sous sa forme actuelle.
  • cette commission devra mener un travail de réflexion et faire des propositions sur les divers points de cette réforme : nature et positionnement du concours, articulation de la formation disciplinaire et de la formation professionnelle, modalités de financement des études…
  • Le travail de cette commission doit s’opérer dans la concertation la plus large avec l’ensemble des acteurs concernés par la formation des maîtres.
Texte adopté à l’unanimité des membres présents.

1 avril 2009

Daniel Mermet : Je pense donc je nuis

Là-bas si j'y suis sur France inter :

Télécharger le reportage de Daniel Mermet

mercredi 1er avril 2009 : "Je pense donc je nuis" (54 mns !)

Depuis neuf semaines, universitaires, chercheurs, étudiants, personnels non-enseignant, bloquent les facs, tapent sur des casseroles, tournent en rond pour se faire entendre. Alors, Aline Leclerc est allée leur tendre son micro pour savoir ce qu'ils veulent, mais aussi ce qu'ils ne veulent pas...

Motion proposée au CEVU

MOTION SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS, PROPOSEE AU CEVU DE
L’UNIVERSITE DE LIMOGES


(Le CEVU prévu initialement le 1er avril a été reporté à une date ultérieure non-communiquée)

Après avoir concédé, le 20 mars dernier, le maintien des concours dans leur forme actuelle en
2010, le gouvernement vient d’annoncer que les étudiants titulaires d’une licence pourraient
s’inscrire aux formations actuelles (PE1, PLC1, etc) à l’IUFM ou en master dans les UFR.
Par là même, le feu vert est donné aux pré-inscriptions en 1ère année dans les IUFM, que
celui de Limoges avait déjà ouvertes pour le 1er degré.

Ainsi, en quelques jours, le gouvernement vient de céder à des revendications auxquelles il
était resté sourd jusque- là. Le CEVU tient à saluer la mobilisation des membres des collectifs
locaux, des A.G. (étudiants, enseignants-chercheurs, formateurs, stagiaires, BIATOSS) qui,
par leur opiniâtreté et leur sens des responsabilités, ont contribué à ce recul partiel.
Le gouvernement annonce aussi que la 1ère année de formation, pour les étudiants inscrits en
IUFM en 2009/2010, sera validée comme 1ère année de master. Derrière ce qui peut
apparaître comme une nouvelle concession, le gouvernement cherche en fait à enclencher de
façon irréversible le processus de la réforme de la formation dès septembre 2009.

Or, sur le fond, son projet reste inchangé ; il tourne le dos à l’amélioration de la qualité de la
formation.
Au total, le CEVU estime que, si le recul est réel, le gouvernement reste déterminé à réaliser
sa réforme.
C’est pourquoi le CEVU demande le maintien intégral des modèles de formation actuels pour
l’année 2009/2010.Le CEVU exige aussi l’accès à une année de stage rémunérée pour les
lauréats des concours de 2010.
Comme le réclame la CDIUFM, le CEVU demande la tenue d’assises nationales de la
formation des enseignants et invite le CA à faire en sorte que s’engage rapidement ce
processus démocratique de façon décentralisée dans les UFR, les IUFM ; puis au niveau
académique.

Le CEVU réaffirme que cette réforme c’est toujours :
* La disparition de l’année de formation rémunérée après le concours et d’une véritable
formation alternée après le concours ;
* Une année de M2 qui sera un ingérable fourre-tout (concours, mémoire, stages) ;
* Le risque de constituer un corps de précaires avec les reçus au master et collés aux
concours ;
* la concurrence entre universités.
En outre la question du financement des études est toujours au point mort.
Le CEVU demande le retrait de la réforme et la tenue d’Assises nationales !
Bien entendu, il est hors de question de faire remonter les maquettes des masters.

31 mars 2009

Pourquoi nous devons continuer à nous battre Nicole Orthous

Publié sur le site de la CNDFE

Pourquoi nous devons continuer à nous battre contre cette réforme de "mastérisation" qui n'est qu'un désengagement de l'Etat dans sa mission de formation des enseignants.


Une université autonome pourrait bien assurer la formation des maîtres, la formation à n'importe quel métier. La réforme consiste à avoir des étudiants dans les universités et à valider leur cursus par un diplôme. Rien ne dit qu'ensuite ils auront un poste, une titularisation, un statut de fonctionnaire d'Etat.


Vouloir "sauver" les IUFM, ce n'est pas demander à conserver une institution détestée (certains de plaisent à le rappeler) dont on dit je ne sais quelles horreurs (de la part de personnes qui ne manquent pas d'exiger, pour d'autres objets, des sources, des études, des références et des évaluations sérieuses, des travaux scientifiques). Défendre les IUFM, c'est affirmer qu'il faut conserver une école de formation (et de préparation aux concours) qui accueille les candidats à un concours national et les lauréats d'un concours national, professeurs stagiaires, pour les former au métier d'enseignant.


La réforme est un désengagement de l'Etat. Désengagement territorial, financier, tutélaire. La réforme de l'université aussi. Pour un pays comme la France, autonomie
est synonyme de privatisation. "Les acteurs pleins et entiers de la formation initiale et continue"... que seront les universités, cela vient tout naturellement dans la bouche deDarcos. Il s'agit, pour lui, d'appliquer le processus de Lisbonne.


On se réfère à Lisbonne comme si c'était une catastrophe naturelle à laquelle on ne peut rien. Le processus de Lisbonne n'est pas une catastrophe naturelle! Notre lutte devra remonter loin.


Pour l'instant, il s'agit de gagner un peu de temps. Quand l'Europe se réveillera... Elle aura été rongée par un libéralisme brutal dont on observe déjà assez la nocivité pour être certains d'avoir raison de lutter contre lui.


C'est pourquoi je ne pense pas qu'il soit temps de négocier. C'est pourquoi il m'est assez indifférent que l'on dise que les enseignants sont corporatistes, qu'ils sont en conflit les uns contre les autres selon leurs qualifications et le lieu où ils travaillent. C'est pourquoi il faut impérativement empêcher que le début du quart de la moitié du processus de la réforme Darcos s'enclenche.


Derniers soubresauts d'un monde où les Lumières auront tenté d'éclairer les Hommes? Ou magnifique réveil, enfin, de peuples mieux éclairés qu'il n'y paraissait?


Il y a lourd à perdre. Mais on va gagner.


Nicole Orthous

29 mars 2009

Communiqué de la CNFDE

Coordination nationale Formation des Enseignants. 29 mars 2009

De nouveaux reculs… Mais la réforme est encore là.

Nous obtiendrons son retrait !

Après avoir concédé, le 20 mars dernier, le maintien des concours dans leur forme actuelle en 2010, M. Darcos et Mme Pécresse viennent d’annoncer que les étudiants titulaires d’une licence pourraient s’inscrire aux formations actuelles PE1, PLC1, etc. à l’IUFM ou en master 1 à l’Université. Par là même, le feu vert est donné aux inscriptions en 1re année dans les IUFM, que 13 d’entre eux avaient déjà ouvertes.

Ainsi, en quelques jours, bien que Xavier Darcos ait déclaré qu’il ne serait pas « le ministre de l’hésitation nationale », le gouvernement vient de céder à des demandes auxquelles il était resté sourd jusque-là. Les membres des collectifs locaux d’enseignants-chercheurs, formateurs, stagiaires, étudiants et Biatoss, syndiqués et non syndiqués, sont en droit d’y voir le résultat de leur action et de leur opiniâtreté.

Le gouvernement annonce aussi que la 1re année de formation, pour les étudiants inscrits en IUFM, sera validée comme 1re année de master. Comme l’analysent plusieurs présidents d’université dans une déclaration du 27 mars, derrière ce qui peut apparaître comme une autre concession, le gouvernement cherche en fait à enclencher de façon irréversible le processus de réforme de la formation dès septembre 2009. Or sur le fond, son projet reste inchangé, il tourne toujours le dos à l’amélioration de la formation.

Au total, les reculs sont donc réels, mais le gouvernement reste déterminé à réaliser sa réforme. C’est pourquoi nous demandons à nouveau le maintien intégral des conditions actuelles de formation en 2009/2010 et celui des dates habituelles des concours. Pour les lauréats des concours 2010, nous exigeons
aussi l’accès aux formations actuelles, rémunérées en tant que fonctionnaires stagiaires.

L’assemblée unanime des directeurs des départements de Lettres et Sciences Humaines, réunis le 28 mars, invite le gouvernement à convoquer les États Généraux de la formation des enseignants et à organiser la réflexion sur la formation, les concours et le financement des études avec toutes les parties prenantes. La Conférence de Directeurs d’IUFM a formulé la même demande. Nous appuyons totalement cette idée et nous invitons les présidents d’université à se concerter pour engager dès maintenant ce processus démocratique de
façon décentralisée, dans les UFR et les IUFM, puis au niveau académique.

Nous appelons les collectifs à se donner les moyens d’informer les personnels, les stagiaires et les étudiants. Il s’agit de mesurer ensemble, exactement, la réalité des reculs obtenus. Nous les appelons à renforcer l’action pour obtenir le retrait de la réforme actuelle et la convocation des États Généraux.

  • Organisons partout, le 31 mars, des cérémonies de non-remise des maquettes : pas une seule maquette de master ne doit arriver chez Mme Pécresse, ni le 31 mars, ni après !
  • Participons activement à la journée nationale du 2 avril : 1 000 manifs pour l’éducation.
La coordination nationale formation des enseignants tiendra sa 3e réunion samedi 4 avril à Paris.

Cette réforme c’est toujours…


• La disparition de l’année de formation en alternance rémunérée après le concours, remplacée par une année dite de « stage » où le débutant assumerait 2/3 du temps de classe (aujourd’hui, PE = 1/3 ; PLC = 45 %).
• En lieu et place de cette année essentielle pour la professionnalisation, des stages facultatifs au cours du master, limités à 108 heures par an, et en nombre insuffisant pour assurer des conditions de formation égales : 50 000 stages sont prévus pour 140 000 candidats inscrits aux concours habituellement !
• Une année M2 qui serait un ingérable fourre-tout : préparation du concours, autres enseignements, réalisation du mémoire de recherche, stage en responsabilité… en plus d’un « boulot » pour 1 étudiant sur 2.
• Un corps potentiel de précaires constitué des reçus au master-collés au concours (ou admissibles seulement).
• Des épreuves de concours hybrides qui ne garantissent pas la maîtrise des connaissances disciplinaires…
• La concurrence entre universités, les inégalités territoriales, la braderie des personnels des IUFM, de leurs savoir-faire dans la formation, la disparition de certains sites dans les départements ruraux, l’étouffement de la recherche didactique et pédagogique, etc.

Si on les laissait faire…

Le gouvernement veut toujours réaliser sa réforme alors que son projet est toujours aussi instable, flou et contradictoire : pour qui voudrait le mettre en œuvre, manqueraient des précisions indispensables sur les stages en M1 et en M2, sur les concours et leur date (janvier et mai de M2 ou octobre et mai, comme annoncé tout récemment ?), sur l’année de stage, sur l'utilisation du potentiel de formation et de recherche des IUFM, sur l’organisation des coopérations interuniversitaires, etc. Concevoir des masters enseignement et les ouvrir en septembre dans de telles conditions, ce serait grotesque ! Il n’y a que d’obscures officines privées qui s’y soient risquées.

Avec ces mesures, les IUFM seraient particulièrement fragilisés : les étudiants visant une préparation au métier de PLC s'inscriraient en M1 dans leur UFR, mais ils y resteraient naturellement en M2 (actuellement l’IUFM accueille les PLC2 et organise leur formation). De la sorte, on aboutirait à réserver les IUFM aux formations des PE (moins ceux que des universités concurrentes auraient réussi à « capter »), des PLP (moins ceux que…) et des CPE et l'on
institutionnaliserait la coupure entre 1er et 2nd degré. Et si les IUFM ne participaient pas ès qualités au suivi et à la validation de l’année de stage, ils seraient évincés de cette phase de la formation qui suivrait immédiatement le concours et que le ministère appelle « continuée ». Dès l’an prochain, avec la diminution de 30 % des postes dans le premier degré, la formation initiale PE2 et la formation continue associée seront amputées d’un tiers.

Certes, les deux ministres se sont engagés à maintenir durant l’année prochaine les moyens des IUFM et tous les sites départementaux, mais cet engagement n’a aucune fiabilité dans le cadre de l’autonomie des universités : celles qui ont intégré un IUFM feront bien ce qu’elles voudront si elles n’ont plus d’usagers (étudiants et stagiaires) dans leurs antennes décentralisées.
Les UFR, elles aussi, seraient fragilisées : le siphonnage de leurs masters actuels s’amorcerait dès les prochaines inscriptions universitaires.
Les personnels impliqués dans la formation des enseignants dans les UFR et dans les IUFM ne peuvent accepter le marché que le gouvernement veut leur « placer » : « vous pouvez inscrire les étudiants à des préparations aux concours actuels, mais laissez-moi démarrer ma réforme ».

Pour les étudiants, ces annonces soulèvent beaucoup de questions :

• Dans quelle formation s’inscriront-ils si l’université n’a pas ouvert de master enseignement, soit parce que, comme la plupart des universités, elle a refusé de participer à la course à la médiocrité et n’a pas envoyé de maquette, soit parce que sa maquette n’a pas été habilitée ?
• Sur quels critères serait attribuée la reconnaissance de l'année de M1 en IUFM : concours blanc, contrôle continu, mixte des deux ? Prendrait-on les stages en compte ? Sinon, est-il sérieux de parler de « master professionnel » ?
• Il serait logique et juste que les PE1 et PLC1 qui réussiront les actuels concours de 2010, l’année suivante, soient fonctionnaires-stagiaires et bénéficient des actuels plans de formation. Ce n’est pas ce que les ministères ont prévu.
Ils veulent recruter les lauréats des concours 2010 comme enseignants-stagiaires en 2011 sous réserve qu’ils aient obtenu leur M2. Ainsi, un lauréat du concours 2010 collé au master perdrait le bénéfice de son concours ! Quant à ceux qui seraient recrutés comme fonctionnaires-stagiaires, ils auraient un service à 2/3 temps, bien plus lourd qu’aujourd’hui.
• Les étudiants inscrits en IUFM en septembre 2009 pourraient-ils poursuivre en M2 en IUFM? Dans quel master, alors qu’ils n’existent pas encore ? Et avec quelle articulation entre M1 et M2?
• Ceux qui auraient le M1 en 2010 et échoueraient au concours, devraient-ils redoubler, pourraient-ils repasser ces mêmes épreuves en M2 ou devraient-ils se préparer aux épreuves du nouveau concours associées au M2 ?
• Et les lauréats qui se seraient inscrits comme candidats « libres » (cette catégorie est nombreuse), seraient-ils mis directement sur le terrain pour leur année de « stage », sans formation ? Etc.

La question du financement des études est toujours au point mort : la proposition la plus conséquente reste la priorité dans l’accès à des emplois d’assistant d’éducation pour 9 000 étudiants. Le ministère croit-il toujours qu’ils pourront se consacrer pleinement à leur mission dans les établissements scolaires et à leur formation ?

Enfin, si les universitaires des UFR et des IUFM participaient à ce processus, ils seraient conduits à se jeter dans une concurrence perverse, qu'ils ont refusée jusqu'ici avec force.

Nous avons agi depuis des mois contre cette réforme. Nous apprécions nos premiers succès, mais nousne nous laisserons pas étourdir par le chant des sirènes : ce recul ne peut pas nous suffire !

Nous obtiendrons le retrait de la réforme et la convocation d’États Généraux !