1 avril 2009

Motion proposée au CEVU

MOTION SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS, PROPOSEE AU CEVU DE
L’UNIVERSITE DE LIMOGES


(Le CEVU prévu initialement le 1er avril a été reporté à une date ultérieure non-communiquée)

Après avoir concédé, le 20 mars dernier, le maintien des concours dans leur forme actuelle en
2010, le gouvernement vient d’annoncer que les étudiants titulaires d’une licence pourraient
s’inscrire aux formations actuelles (PE1, PLC1, etc) à l’IUFM ou en master dans les UFR.
Par là même, le feu vert est donné aux pré-inscriptions en 1ère année dans les IUFM, que
celui de Limoges avait déjà ouvertes pour le 1er degré.

Ainsi, en quelques jours, le gouvernement vient de céder à des revendications auxquelles il
était resté sourd jusque- là. Le CEVU tient à saluer la mobilisation des membres des collectifs
locaux, des A.G. (étudiants, enseignants-chercheurs, formateurs, stagiaires, BIATOSS) qui,
par leur opiniâtreté et leur sens des responsabilités, ont contribué à ce recul partiel.
Le gouvernement annonce aussi que la 1ère année de formation, pour les étudiants inscrits en
IUFM en 2009/2010, sera validée comme 1ère année de master. Derrière ce qui peut
apparaître comme une nouvelle concession, le gouvernement cherche en fait à enclencher de
façon irréversible le processus de la réforme de la formation dès septembre 2009.

Or, sur le fond, son projet reste inchangé ; il tourne le dos à l’amélioration de la qualité de la
formation.
Au total, le CEVU estime que, si le recul est réel, le gouvernement reste déterminé à réaliser
sa réforme.
C’est pourquoi le CEVU demande le maintien intégral des modèles de formation actuels pour
l’année 2009/2010.Le CEVU exige aussi l’accès à une année de stage rémunérée pour les
lauréats des concours de 2010.
Comme le réclame la CDIUFM, le CEVU demande la tenue d’assises nationales de la
formation des enseignants et invite le CA à faire en sorte que s’engage rapidement ce
processus démocratique de façon décentralisée dans les UFR, les IUFM ; puis au niveau
académique.

Le CEVU réaffirme que cette réforme c’est toujours :
* La disparition de l’année de formation rémunérée après le concours et d’une véritable
formation alternée après le concours ;
* Une année de M2 qui sera un ingérable fourre-tout (concours, mémoire, stages) ;
* Le risque de constituer un corps de précaires avec les reçus au master et collés aux
concours ;
* la concurrence entre universités.
En outre la question du financement des études est toujours au point mort.
Le CEVU demande le retrait de la réforme et la tenue d’Assises nationales !
Bien entendu, il est hors de question de faire remonter les maquettes des masters.