18 juillet 2008

Appel de l'IUFM de Limoges

Organisons la résistance contre la liquidation des IUFM

Il serait suicidaire que nous restions amorphes, dociles, résignés ou pire, indifférents, face à cette véritable catastrophe éducative annoncée.

Chacun d’entre nous connaît désormais les projets du gouvernement concernant la formation des maîtres. La logique des textes nous montre que la réforme aboutira à une régression sans précédent dans le domaine de l’école républicaine dans notre pays. Il faut dès à présent envisager à la rentrée une riposte à la hauteur des enjeux et des attaques que nous subissons.

Nos collègues de l’IUFM de Midi-Pyrénées ont courageusement ouvert la voie de la résistance : grève administrative, pétition nationale, blocage des dossiers, etc.

Les revendications sont simples :
  • NON à la disparition des IUFM : il faut exiger le maintien d’une composante spécifique responsable au sein de l’université de la formation des maîtres.
  • NON à la disparition du statut de professeur stagiaire :
    • gage d’une véritable formation professionnelle (stage en responsabilité)
    • gage de la mixité sociale dans les recrutements. -
  • Non à la liquidation programmée des concours de recrutement : dernier barrage au développement massif de l’intérim des métiers de l’enseignement et du libéralisme sauvage dans le secteur de l’éducation nationale.
  • Report de la réforme : exigeons un moratoire de deux ans, exigeons la mise en place d’une véritable concertation de l’ensemble des acteurs concernés par la formation des maîtres.

La riposte doit s’organiser au plan national : nous devons œuvrer à la mise en place d’une coordination nationale des iufm en lutte.

Nous devons interpeller la CPU, la CDIUFM, afin que ces deux instances soient davantage ( !) porteuses de nos revendications face au couple Darcos-Pécresse ;

Interpellons aussi les directions syndicales qui font une erreur historique en s’engageant dans la stratégie du « donnant-donnant » : la revalorisation des traitements de début de carrière contre l’acceptation (même du bout des lèvres) de la « réforme ».